Magnus Lindberg - Concerto pour clarinette (2002)

Le Concerto pour clarinette de Magnus Lindberg, compositeur finlandais né en 1958, date de 2002.

Il a été commandé par la Radio finlandaise pour son 75ème anniversaire et a été conçu en collaboration directe avec le clarinettiste Kari Kriikku.

Le concerto est composé de cinq mouvement enchaînés.

Si le début peut faire penser à la Rhapsodie pour clarinette de Debussy, on entre vite dans un univers plus dramatique. Une cadence vient y mêler des éléments humoristiques. On revient enfin vers le thème initial tout en abordant un autre monde sonore.

Ce Concerto se retrouve sur ce CD :

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A côté, on y trouve deux autres oeuvres qui ne sont pas spécifiquement pour clarinette : le Gran Duo (pour 13 bois et 11 cuivres) et Chorale (pour orchestre).

Cet enregistrement a fait l'objet d'une critique tout à fait élogieuse sur Classics Today France, dont voici l'extrait consacré au Concerto pour clarinette :

Citation :

On appelle cela sans doute "l'état de grâce". Magnus Lindberg (né en 1958) est d'évidence l'un des grands compositeurs de notre temps. Mais, comme pour un Marc-André Dalbavie, avec Color, ou avec sa dernière composition, Sinfonietta, il y a des œuvres qui, immédiatement, se démarquent.

Dans le cas de Lindberg, le Concerto pour clarinette (2002) est très évidemment de ces partitions-là. Le Finlandais parvient à écrire pour l'instrument (et non "contre" lui -avec des attitudes, procédés et cris divers) un concerto qui ménage un rôle de "prima donna" au soliste tout en ne confinant pas l'orchestre à un rôle de petit accompagnateur. Lindberg utilise tout l'éventail de son métier d'orchestrateur, dans une œuvre sans concession quant à la modernité du langage, mais qui, loin des tendances "planantes" de l'heure, réussit à générer des horizons sonores. Écoutez comme tout semble "s'ouvrir" autour de 13' (on pense furtivement à la fameuse ouverture de la 5e Porte dans le Château de Barbe-Bleue de Bartók).

Plus l'œuvre avance, plus Lindberg sollicite le soliste, notamment dans la quatrième partie, une cadence très difficile à négocier. La dernière section, menée par l'orchestre, réalise une synthèse, de laquelle le soliste émerge encore une fois avec un jeu endiablé et fuyant, comme une strette; avant un rappel des grandes sections, ce qui ne fait que souligner la richesse des contrastes et l'inventivité de la partition. Cela fait en tous cas très longtemps que je n'avais pas entendu un concerto pour instrument à vent de cet acabit et tout auditeur curieux du répertoire contemporain pour clarinette ne peut faire l'impasse sur ce disque, présentant une grande partition par un soliste et un orchestre exemplaires.

Christophe Huss

Je ne connaissais pas du tout ce compositeur. C'est bien?

C'est plus que bien : beaucoup d'effets dans le jeu de clarinette, un accompagnement orchestral très riche, beaucoup d'ambiances différentes développées

Personnellement, j'aime beaucoup

Pour le coup, je l'ai réécouté avec un plaisir renouvelé, bien au calme, en dégustant la musique

Si Steph le dit, ce doit être bien

Mais se méfier car Steph aime bien la Turangalila, alors...

Quid par rapport à Crusell ou Backofen ou Lefevre ?

joachim a écrit:

Si Steph le dit, ce doit être bien

Mais se méfier car Steph aime bien la Turangalila, alors...

Quid par rapport à Crusell ou Backofen ou Lefevre ?

Rien à voir ; résolument beaucoup plus moderne

Je m'en doutais Et par rapport à Copland ?

joachim a écrit:

Je m'en doutais Et par rapport à Copland ?

Difficile à dire. Copland est quand-même plus "soft".

Tu devrais l'écouter pour te faire une idée

Bon, je l'ai écouté. Et bien pour oeuvre contemporaine (2002 !), il s'agit d'un concerto tout à fait abordable. J'aime le thème (quasi romantique) du début, qui se répète tout au long de l'oeuvre (en un seul mouvement de 25 minutes). Ce thème se transforme quelquefois, jusqu'à imiter un chant d'oiseau. Bien sûr certaines dissonances viennent parfois nous rappeler qu'il s'agit bel et bien d'un contemporain, mais globalement ce concerto ne me déplaît pas.

Qu'on se le dise

joachim a écrit:

mais globalement ce concerto ne me déplaît pas.

Qu'on se le dise

J'en suis bien heureux. Honnêtement, je n'aurais pas mis ma tête à couper là-dessus

En ce qui me concerne je dirai "écoutable" mais je n'en raffole pas.