Jean-Xavier Lefèvre (1763-1829)

Jean-Xavier Lefèvre naquit en 1763 à Lausanne en Suisse. Très jeune, il vint à Paris où il passa la plus grande partie de sa vie. Dès son arrivée, il fut élève de Michel Yost alors premier clarinettiste de France et subit évidemment l'influence de Mozart.

Quand M. Yost mourut en 1786, J.-X. Lefèvre fut désigné comme son successeur, très recherché comme soliste et comme membre des orchestres les plus en vue. En plus de ses responsabilités dans le domaine musical, et en accord avec d’autres instrumentistes de son époque, J.-X. Lefèvre s’intéressa à améliorer les mécanismes de la clarinette. C’est ainsi qu’il popularisa la 6ème clé vers 1791, enrichissant ainsi le doigté de l’instrument, jusque là rudimentaire. Il mourut en 1829.

A la création du Conservatoire en 1795, J.-X. Lefèvre fut nommé professeur, et plus tard, fut sollicité pour écrire la « Méthode de clarinette » qui sera en vigueur dans cet établissement. On y trouve un ensemble de 12 sonates, de plus en plus longues et complexes mais sans jamais se risquer dans des tonalités « difficiles ». Elles furent écrites en deux parties, aiguë et basse, en précisant qu’elles pouvaient être jouées sur une clarinette en Si b en transposant la basse d’un ton en dessous. En principe, lors des concerts, une partie pour clavier devait être improvisée à partir de la portée de basse. La partie de piano est supposée suivre le phrasé de la clarinette dans un style « cantabile ». La Méthode fut publiée pour la première fois en 1802 suivie plus tard de beaucoup d’autres éditions en différentes langues, le texte étant souvent tronqué ou développé jusqu’à nos jours.

Indépendamment d'une méthode de clarinette, il composa diverses œuvres pour son instrument (il a popularisé la sixième clé de la clarinette sans pourtant en être l'inventeur), trios, duos, sonates, concertos et cet Hymne à l'agriculture pour la fête de l'agriculture célébrée le 28 juin (il n'est pas interdit de penser que Beethoven s'en soit inspiré pour le final de sa sixième symphonie...).

Ses Concertos pour clarinette poussent très loin les limites techniques de l'instrument, sans perdre ni légèreté ni charme. Après celui de Mozart, ils constituent un apport certain à la littérature pour clarinette. On sent l'influence de Beethoven, malgré la forme encore très "classique" de la composition. L'instrument, lui, est mûr pour une carrière de virtuose à part entière. Nous ne sommes pas très loin de Carl Maria von Weber, le grand novateur de l'instrument.

Sources :
http://www.petitpage.fr/compositeurs.php
http://www.lamediatheque.be/travers_sons/1102lj02.html
http://www.abeillemusique.com/produit.php?cle=8799

Lien vers le sujet relatif au CD des Concertos n° 3, n° 4 et n° 6

Voici un compositeur à découvrir. Surtout si on aime la clarinette.

J'attends avec impatience la sortie des autres concertos, car ceux ci sont spendides

joachim a écrit:

J'attends avec impatience la sortie des autres concertos, car ceux ci sont spendides

Tu as déjà eu l'occasion de les entendre

Stéphane a écrit:

joachim a écrit:

J'attends avec impatience la sortie des autres concertos, car ceux ci sont spendides

Tu as déjà eu l'occasion de les entendre

Les 3 autres ? Non, hélas. A en juger par les trois qui sont enregistrés, ils ne peuvent être que bien.

J'ai entendu aussi (en fichier midi) ses sonates opus 1/3 et 1/5 pour clarinette et piano. Je ne me souviens plus du site, mais je peux le retrouver si tu veux.

joachim a écrit:

J'ai entendu aussi (en fichier midi) ses sonates opus 1/3 et 1/5 pour clarinette et piano. Je ne me souviens plus du site, mais je peux le retrouver si tu veux.

Bien sûr, cher Joachim

Je cherche aussi de mon côté

Fichiers MIDI !? C'est pas un peu bofbof niveau son ?

Guillaume a écrit:

Fichiers MIDI !? C'est pas un peu bofbof niveau son ?

Si, c'est bofbof mais quand il n'y a que cela

Il faut faire contre mauvaise fortune bon coeur

J'ai retrouvé le site que Joachim a évoqué :

http://www.classicalarchives.com/midi/l.html

Je vais écouter cela

La clarinette, comme le piano, le clavecin ou la guitare, sont rendus de façon à peu près acceptable en "midi". Par contre, les cordes ou l'orchestre sont loin d'être réussis.

La Sonate n° 1-5 ne me plait pas vraiment, à l'exception du Rondo final.

Par contre, la Sonate n° 3 doit vraiment être très agréable (tout à écouter qu'à jouer ).

Oeuvres composées par Jean-Xavier Lefèvre :

- plusieurs hymnes et marches militaires composés pour la Révolution française ;
- 6 concertos pour clarinette ;
- Symphonie concertante op. 6 pour clarinette, basson et orchestre (1793) ;
- la Concertante pour hautbois, clarinette, basson et orchestre ;
- 6 duos pour clarinettes op. 1 ;
- les quatuors op. 3 pour clarinette et cordes ;
- 6 trios concertants op. 5 pour deux clarinettes et basson ;
- 3 Grandes Sonates op. 12 pour clarinette et contrebasse ;
- 40 airs arrangés en duos sans n° d'opus pour deux clarinettes (1798) ;
- 3 duos sans n° d'opus pour clarinette et basson (1802) ;
- "Six Sonates pour la clarinette à l'usage des commençants" sans n° d'opus (1802)

Source : le livret du CD reprenant les Concertos n° 3, n° 4 et n° 6 dont on a parlé par ailleurs.

Les deux sonates visées plus haut font donc certainement partie de ces "Six Sonates pour la clarinette à l'usage des commençants".

"Commençant", voilà un terme qui est bien plus sympa que "débutant"

Un CD est paru avec quatre quatuors pour clarinette et cordes. La clarinette est tenue par Eduard Brunner Lien

C'est déjà lui qui avait enregistré les concertos pour clarinette dont j'avais parlé plus haut

Connaissant la qualités des concertos de Xavier Lefevre, ce CD de quatuors est le bienvenu