Mozart - Sérénade "Gran Partita" - 31/8/7 à Bruxel

Dans le cadre du Festival Midis Minimes, le vendredi 31 août 2007 à 12h15 au Conservatoire de Bruxelles :

Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791)
Sérénade n°10, en si bémol majeur “Gran Partita”, K.361
Largo – molto allegro
Menuet
Adagio
Menuet
Romance
Tema con variazioni
Finale

Avec l'Ensemble Quartz, sous la direction de Florence Bellière :

Thierry Cammaert, hautbois
Steven Sneyers, hautbois
Luc Baudewyn, clarinette
Frédéric Pierard, clarinette
Nicolas Raymond, cor de basset
Emmanuel Suys, cor de basset
Bernard Wasnaire, cor
Geoffrey Guerin, cor
Denis Simandy, cor
Pascal Moreau, cor
Alain Cremers, basson
Philippe Uyttebrouck, basson
Arne Van Dongen, contrebasse

Citation :

La Sérénade en sib majeur, K361, plus communément appelée Gran Partita a souvent fait l’objet de polémiques. En effet, on ne connaîtra vraisemblablement jamais la date exacte de sa composition. D’après les dernières recherches musicologiques, elle aurait été écrite en 1781, année fondamentale dans la vie du compositeur : il quitte Salzbourg et le joug de son Prince Archevêque pour s’installer à Vienne. Cette œuvre serait donc contemporaine de l’Enlèvement au Sérail qui sera présenté un an plus tard au Burgtheater. Le Finale de la Gran Partita évoque d’ailleurs cet opéra. C’est également à cette époque que le jeune compositeur s’engage avec Constance Weber qu’il épouse le 4 août 1782. On peut penser que la pièce a été exécutée pour son mariage. Mozart lui-même témoigne : “Au cours du souper, on me fit la surprise d’un concert donné par seize instruments à vent qui jouèrent mes propres compositions”.

Comme Mozart le fait si bien remarquer, la Gran Partita est donc composée pour un ensemble d’harmonie, ce qui la rend particulière. Dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, la musique d’harmonie est très à la mode dans la noblesse autrichienne. Joseph II fonde, en 1782, l’Harmonie impériale, petit orchestre d’exception dont les musiciens sont tous virtuoses. Leur répertoire est le divertissement de plein air ou la musique de table pour laquelle Mozart composera également des octuors. Au départ, un ensemble à vents se compose d’un sextuor : deux hautbois, deux cors naturels et deux bassons. Par la suite, deux clarinettes sont ajoutées. Pour la Gran Partita, Mozart a joint à cet octuor : deux cors de basset, encore deux cors naturels et une contrebasse à cordes. L’appellation Sérénade pour treize instruments à vent se révèle alors erronée. On a longtemps pensé que le compositeur avait écrit la partie de contrebasse pour le contrebasson mais à cette époque, il n’en a pas encore à sa disposition. Un autre instrument particulier est le cor de basset. Comme son nom ne l’indique pas vraiment, il s’agit d’une clarinette alto en fa. Inventé dans les années 1760, il a une forme courbée, terminée par un pavillon qui fait un peu penser à un cor naturel. Anton Stadler, grand clarinettiste et ami de Mozart, sera séduit et c’est probablement par lui que le compositeur découvre l’instrument.

Caractérisée par son instrumentation, cette sérénade se démarque également par sa longueur, une petite heure, plus que les symphonies les plus développées chez Mozart, d’où le nom que lui a donné une main anonyme : « Gran Partita .» Elle est structurée en sept mouvements. A l’origine, quatre mouvements (1er, 2e 3e et 7e) sont écrits pour instruments à cordes et forment le Quintette en sib. majeur K46, daté de 1768. Au départ, la Sérénade pour vents comprendra cinq mouvements. Plus tard, Mozart ajoutera la Romance et les Variations.

Le premier mouvement commence par une introduction lente qui impressionne l’auditeur par son sérieux et sa prestance. Il conduit directement à l’Allegro initial. Le premier Menuet surprend par son instrumentation intime : le premier trio est joué par un quatuor de clarinettes et de cors de basset. L’Adagio est souvent le mouvement le plus apprécié de toute l’oeuvre. Le hautbois, la clarinette et le cor de basset se répondent en solos qui laissent admirer les différents timbres de ces instruments qui « chantent » véritablement comme des voix humaines. Suivant le second Menuet, le Thème et variations comprend sept petits mouvements qui transforment le thème initial de façon originale et quelque fois imprévue. Le Finale court et dense termine l’œuvre « à la turque », style digne de l’Enlèvement au Sérail.
Ecrite pour une formation peu courante, la Gran Partita reste une pièce peu connue du grand public. Cependant, cette oeuvre d’exception met en valeur d’une façon merveilleuse les vents, ces instruments quelquefois décriés et souvent méconnus.

Florence Bellière

Comme pour tous les concerts de ce Festival : Entrée = 3 euros

Infos complètes sur : http://www.midis-minimes.be/fr/calendrier.php

C'est pour moi le chef d'oeuvre absolu de l'ensemble de la musique pour instruments à vents. Tu as de la chance de pouvoir assister à ce concert

joachim a écrit:

C'est pour moi le chef d'oeuvre absolu de l'ensemble de la musique pour instruments à vents. Tu as de la chance de pouvoir assister à ce concert

Je ne suis pas certain de pouvoir y aller.

Le lendemain, je me marie