Frantisek Vincenc Kramar, mieux connu sous le nom de
Franz Krommer, est incontestablement mon coup de coeur dans les compositeurs de cette période (en ce qui concerne les compositeurs pour clarinette, bien sûr).
Franz Krommer est né à Kamenice u Trebice, en Moravie le 27 novembre 1759 (c'est le même jour que mon fils
).
De 1773 à 1776, Franz Krommer étudie le violon et l'orgue auprès de son oncle, Antonin Kramar, à Turan (près de Brno); en 1777, il est organiste.
En 1785, il part pour Vienne et un an plus tard entre comme violoniste dans l'orchestre du Duc de Styrum à Simontornya (Hongrie occidentale). En 1790, il est nommé maître de chapelle à la cathédrale de Pécs (toujours en Hongrie occidentale), puis deux ou trois ans plus tard passe au service du Prince Grassalkovich de Gyarak.
En 1795, Krommer revient à Vienne, et en 1798, il est maître de chapelle à la cour du Duc Ignaz Fuchs.
En 1808, sa demande d'admission comme violoniste de la Hofkapelle est rejetée, mais autour de 1810, il obtiet le poste de chambellan de l'Empereur et accompagne Franz Ier dans ses voyages à Paris, Milan, Vérone, Padoue et Venise.
Trois ans plus tard, il succède à son compatriote, Leopold Kozeluch, comme directeur de la musique de chambre et compositeur à la cour des Habsbourg. Il occupera ce poste jusqu'à sa mort, à Vienne, le 8 janvier 1831 "non pas d'une maladie mortelle, mais à cause des remèdes mortels de son médecin". Les sources s'accordent à parler de cette négligence et de cette ignorance du médecin.
De nombreux compositeurs tchèques vivaient à Vienne au début du XVIIIème siècle. Krommer figurait parmi les plus célèbres et les plus influents. L'étendue de sa réputation a du être considérable car ses compositions ont été éditées, ré-éditées et arrangées par des éditeurs allemand, français, italien, danois et même américain, et qu'il a été membre honoraire de plusieurs institutions musicales importantes, à Vienne, Innsbruck, Paris, Milan, Venise et Llubljana.
Krommer aura été à la charnière des époques classique et romantique.
Son oeuvre : (+/- 300)
- au moins neuf symphonies (5 symphonies ont été éditées par la maison Jean/Johann André entre 1798 et 1820 - la n° 6 de 1823 et la n° 9 de 1830 n'existent que sous forme manuscrite - les n° 7 et n° 8 ont disparu
) - Pour l'anecdote, l'introduction lente et imposante du premier mouvement de sa symphonie n° 2, op. 40 rappelle celle de Don Giovanni de Mozart
);
- des concertos (pour instruments à vent surtout, dont ceux pour hautbois (op. 37 et 52));
- une grande quantité de partitions de musique de chambre pour instruments à cordes et à vent, dont plus de 70 quatuors à cordes;
- quelques messes et autres oeuvres religieuses;
- quelques pièces pour piano.
Son oeuvre pour clarinette :- Le Concerto pour clarinette et orchestre en Mi bémol majeur op. 36
- Le Concerto pour clarinette et orchestre en Mi mineur op. 86
- Le Concerto pour 2 clarinettes et orchestre en Mi bémol majeur, op. 35
- Le Concerto pour 2 clarinettes et orchestre en Mi bémol majeur, op. 91
- La Symphonie concertante pour flûte, clarinette, violon et orchestre en Mi bémol majeur, op. 70
- La Symphonie concertante pour flûte, clarinette, violon et orchestre, op. 80
- Le Quintette pour clarinette et cordes en Si bémol majeur, op. 95
- Les 6 Quatuors pour clarinette et cordes (op. 21, n° 1 en Mi bémol majeur; op. 21, n° 2 en Si bémol majeur; op. 69 en Mi bémol majeur; op. 82 en Ré majeur; op. 83 en Si bémol majeur et op. posthume en Si bémol majeur)
- les Octuors pour instruments à vent (pour clarinettes, hautbois, cors, bassons (et contrebasson)) (3 octuors de l'op. 45 (en Si bémol majeur, en Mi bémol majeur et à nouveau en Si bémol majeur)
- Merci Joachim ; octuor en Fa majeur, op. 57; octuor op. 67; octuor op. 69; octuor en Mi bémol majeur, op. 71; octuor op. 73; octuor en Do majeur, op. 76; octuor op. 77; octuor en Si bémol majeur, op. 78 et octuor op. 79).
- Treize pièces pour deux clarinettes et alto, op. 47.