Brahms, Bartok, Khachaturian : Trios avec clarinette

Le Trio pour clarinette, violoncelle et piano op. 114 de Brahms, les Contrastes pour violon, clarinette et piano Sz 111 de Bartók et le Trio pour violon, clarinette et piano de Khatchatourian sont au programme de ce CD Saphir productions.

Florent Pujuila, clarinette, Deborah Nemtanu, violon, Yvan Markovitch, violoncelle et Romain Descharmes, piano en sont les interprètes.

Citation :

Florent Pujuila est une personnalité à suivre dans le paysage de la jeune génération. Interprète généreux, touche-à-tout, il réserve toujours une petite surprise à ses auditeurs, à l’instar d’un Laurent Korcia. C’est peut-être cela être un musicien aujourd’hui : avoir la capacité de transcender les genres, et de se livrer à toutes sortes de répertoires avec la même fougue et la même conviction. Il en est ainsi de son dernier enregistrement, qui se définit tout à fait par rapport au titre de l’une des œuvres programmées : Contrastes. Quoi de commun, en effet, entre Brahms, Bartók et Khatchaturian ? Au mieux, on répondra qu’ils ont tous les trois écrits des trios avec clarinette.

...tel est le début d'un article disponible sur le site de ResMusica

Un article plus fouillé est disponible sur le site d'AbeilleMusique... avec d'intéressants détails sur le Trio de Khachaturian :

Citation :

La surprise de cet enregistrement est assurément le Trio pour piano, violoncelle et clarinette de Aram Khachaturian (1903-1978). Le dédain dans lequel on a fait choir la musique soviétique manque évidemment de nuances et si l’on consent à réhabiliter la plus grande part de l’œuvre de Chostakovitch, il faut se persuader que bien d’autres musiciens eurent, tout autant, à masquer leurs ambitions personnelles en se pliant aux consignes du « réalisme socialiste ».

Celles-ci pesèrent surtout à la fin du règne de Staline aussi serait-on bien inspiré de réécouter les œuvres de jeunesse de Khachaturian, partitions tempéramentales qui, du Concerto pour piano (1937) à celui pour violon (1940) avaient conquis une juste audience internationale. N’avaient-elles pas domestiqué avec adresse des rythmes et des couleurs qui ne seront dévergondées que dans le pittoresque de Gayaneh (1942).

Terminé et joué dès 1932, le Trio précède de tels succès et surprend autant par les charmes de sa thématique que par l’originalité de sa conception. D’entrée de jeu un contrepoint chatoyant entre violoncelle et clarinette nous projette en pleine rêverie orientale, improvisation qui, adroitement canalisée par le piano, échappera miraculeusement à toute complaisance. Ce lyrisme volontiers torrentiel s’infléchira, pour finir, vers un phrasé interrogatif du meilleur effet. Y répond, subitement, un mouvement vif dont la mosaïque thématique plonge innocemment dans un orientalisme tour à tour jovial et capiteux. Un rien de solennité boucle ce discours éruptif dans une débauche de trouvailles instrumentales.

C’est une clarinette esseulée et une atmosphère de nocturne qui, dans le dernier mouvement, va suggérer des échos plus ou moins lointains de généreuses festivités populaires. Ici encore grand éventail d’effets sonores, en prélude à un épisode dont le fugato narquois semble acheminer le discours vers une conclusion à la fois monumentale et rieuse... cette accélération n’en sera pas moins interrompue par un épisode joliment mélancolique, lequel, avec bonheur, évite la banalité qu’eut été une coda endiablée...

Khatchaturian n’avait pas trente ans. Quinze ans plus tard, ce musicien, prometteur entre tous, allait être suspendu pour « distorsions formalistes à tendances antidémocratiques ». S’il survécut grâce à des musiques de films et à une carrière de chef d’orchestre, ces vivifiantes synthèses de musique savante et de verve orientale furent perdues à jamais.

Quelqu'un connait-il ce Trio qui m'intrigue grandement ?

Je viens de vérifier sur le site du label,
Il s'agit du trio pour violon, clarinette et piano de Katchaturian qui est une oeuvre très belle et très connue (que tu as entendue en live par Arc&Fiato le 14 décembre 2008 mon cher Stéphane)

Il y a confusion de la part du journaliste