Thomas Savy

Thomas Savy vient de sortir un CD de Jazz intitulé "French Suite" à la clarinette basse.

L'occasion de s'arrêter sur ce musicien :

Citation :

Maître des anches, le saxophoniste et clarinettiste Thomas Savy agrémente son répertoire de compositions originales sur les albums Archipel (2006) et French Suite (2010).

Premier prix du CNR de Paris en 1993, le clarinettiste classique Thomas Savy s'oriente vers le jazz au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris, où il suit l'enseignement des professeurs François Jeanneau, Jean-François Jenny-Clark et Daniel Humair, et obtient un prix d'improvisation en 1997.

Impliqué dès ses débuts dans de multiples collaborations pour le Groupe de Recherche Musicale à Radio France ou avec les compositeurs electro Zend Avesta et Arnaud Rebotini, Thomas Savy pratique la clarinette basse et le saxophone baryton dans plusieurs groupes parisiens.

Devenu un compagnon de choix pour nombre de leaders, c'est avec Vincent Artaud, Pierre de Bethmann et Michael Felderbaum qu'il signe Archipel, premier disque plébiscité en 2006. Impressionné, David Sanborn l'invite à se produire au festival de Montreux avec le Tower of Power en juillet 2008.

En juin 2009, Thomas Savy enregistre son deuxième opus French Suite à New York, en compagnie de Scott Colley et Bill Stewart.

Loïc Picaud

Citation :

Contrairement à ses prestigieux aînés Michel Portal et Louis Sclavis, issus l'un de la musique classique, l'autre de l'avant-garde free, le jeune clarinettiste basse Thomas Savy jouit d'une solide culture be-bop (il joue aussi du saxophone ténor) et cela s'entend : son phrasé est précis, toujours swingant, et sa sonorité a du muscle. Il y a comme un souvenir dansant de Dexter Gordon au coeur de cette clarinette basse bien d'aujourd'hui. Dans un parcours incluant la pratique du big band avec le Vintage Orchestra et Christophe Dal Sasso, après un bon premier disque (Archipel, en 2006), le voici right in the meat of things (« au coeur charnu des choses ») avec deux musiciens américains des plus exigeants et stimulants : le contrebassiste Scott Colley, un géant bienveillant, et le batteur Bill Stewart, une forge nourrissante. French Suite a été enregistré à Brooklyn, l'énergie de New York palpite dans ces soixante ­minutes de musique où l'on ne tergiverse pas. Le discours à trois n'incite pas au ­bavardage, et le temps n'est pas à la joliesse. Un seul souci : la beauté. Le genre de beauté que l'on traque plutôt qu'on ne la courtise. On lui donne du son qui peut ­aller jusqu'au cri et qui ne craint pas la tendresse, la suavité, la caresse (Lonnie's Lament, de Coltrane, Come sunday, d'Ellington). Cette beauté-là est virile sans être macho, intelligente sans être arrogante, profondément fraternelle. Trois musiciens qui s'écoutent, s'épatent, se lancent avec feu des défis, les relèvent avec une présence d'esprit époustouflante, cette French Suite, centième album de Plus Loin Music (ex-Nocturne), sonne comme un manifeste pour le jazz que nous aimons.

Michel Contat

Article issu du site de Télérama

Encore un article consacré à cette sortie : Jazz Blogs SudOuest

J'adore le son de la basse et plus particulièrement les notes graves!
J'aimerai en avoir une mais ça coute une fortune...

Merci pour cette découverte!!!