- joachim a écrit:
(tu sais qu'il a aussi composé une romance pour clarinette et orchestre en mi bémol majeur ?)
Ce n'est pas celui pour hautbois transposé ? Je n'ai pas trouvé trace de ce concerto.
Double concertino pour clarinette, basson et cordeshttp://fr.wikipedia.org/wiki/Richard_Strauss
Trois mouvements enchainés, de 6, 3 et 9 minutes.
Je suis désolé de vous fournir un lien Wiki, mais je ne vois pas comment je pourrais vous apporter plus de renseignement concernant cette pièce... si ce n'est en vous confiant mes impressions antérieures à la lecture de ce court article. En effet si le sujet affiché semble celui d'une conversation en musique si familière à l'univers de Strauss, j'ai d'emblée senti la caractérisation de cet entretien galant proposée par le compositeur qui avec habileté construit cette roucoulade gracieuse.
Tout commence par un superbe quatuor à cordes comme dans le début de Capriccio, chaleureux. La clarinette entre, chantante, mélodie empreinte d'un fort modalisme comme tout au long de la pièce. Puis des strette des cordes et un discours chromatique de l'instrument à vent emporté. Le basson intervient, rassérène tout ce monde, les cordes restent interrogatives. Le basson et la clarinetterassurée mêlent leurs voix. Un duo commence, clarinette très féminine, dans un pépiement très straussien digne du Chevalier. La poésie s'installe.
De longs soupirs alternés entre les deux instruments. Les cordes viennent conclure par une marche (nuptiale). Les deux tourtereaux pépient encore un peu, la marche reprend, complainte mélancolique et douce.
Le deuxième mouvement: sur un fin bruissement de cordes, le basson développe une longue phrase de confession, la clarinette vient virevolter autour en courtes gammes descendantes. Le quatuor est toujours bienveillant. La discussion vive reprend entre les deux instruments au troisième mouvement, la clarinette est bien évidemmant la plus bavarde.
Le dialogue devient de plus en plus mozartien jusqu'à évoquer un certain 622. De plus en plus élégant et chantant, le quatuor devient lui aussi des plus viennois. Un vrai bonheur de clarinette qui se lance dans de grandes phrases voluptueuses. A mon avis (de violoniste) ça doit être bien plaisant de jouer ça.
Une très belle pièce, discrète et distinguée, modeste malgré tout le métier que l'on sent derrière et bien nostalgique d'une époque révolue. A près de 80 Strauss reste un jeune homme.
J'ai une interprétation par:
Manfred Weise, clarinette
Wolfgang Liebscher, basson
Orchestre de la Staatskapelle de Dresde
Direction: Rudolf Kempe