Trois compositeurs anglais du XXème siècle réunis sur ce CD brillamment servi par
Thea King à la clarinette, accompagnée par le "Northwest Chamber Orchestra of Seattle", sous la direction de Alun Francis.
Il s'agit de trois concertos pour clarinette et cordes.
Concerto pour clarinette et orchestre à cordes d'Alan Rawsthorne :Preludio : Moderato 4'40
Capriccio : Allegro molto 4'45
Aria : Adagio 5'13
Invention : Allegro giocoso 2'55
Alan Rawsthorne (1905-1971) a composé ce Concerto en 1936-37 pour Frederick 'Jack' Thurston. Thurston, décédé en 1953, aura été le professeur puis le mari de Thea King.
Dans ce Concerto, la clarinette n'a qu'un rôle particulier dans les diverses interactions des instruments. Les cordes ont aussi leurs moments de puissance et d'intensité. Ce Concerto rend la nature timide du compositeur.
Le Preludio est marqué par le rôle prépondérant de la clarinette. Le Capriccio est une sorte de scherzo. L'Aria met en valeur le registre grave de la clarinette. La fin de l'Invention a été "reconstruite" sur base d'un enregistrement privé de Thurston qui est plus flamboyant que la version originale.
Mini-concerto pour clarinette et orchestre à cordes de Gordon Jacob :Allegro 1'55
Adagio 3'28
Allegretto moderato 2'12
Allegro vivace 3'02
Gordon Jacob (1895-1984) a écrit sur Ce Mini-Concerto (traduction libre) :
"Cette oeuvre a été écrite en 1980 et est dédiée à Thea King en remerciement de son brillant enregistrement de mon Quintet pour clarinette. Je lui ai donné ce titre assez inusuel pour le distinguer de mon Concertino pour clarinette basé sur des mouvements repris de sonates pour violon de Tartini.
L'oeuvre, courte, est écrite en quatre mouvements au lieu des trois habituels. Elle est donc en forme de symphonie ou sinfonietta
miniature, le troisième mouvement prenant la place du scherzo habituel à cause du caractère très vivant du mouvement final qui est une tarantelle. J'ai toujours employé des formes classiques reconnaissables dans mes compositions instrumentales. Ces formes - par ex. sonate, rondo, ternaire, etc.. - ne sont en aucun cas raides et guindées, mais donnent l'assise suffisante pour l'expansion, la contraction et la variation en général.
La clarinette est un instrument merveilleux pour un compositeur. Elle a une tessiture particulièrement large et une couleur que peut servir l'agilité des mains des maîtres de cet instrument. Je dois remercier Thea King pour l'attention qu'elle a apporté à la partie de solo et aussi pour avoir amené le dernier mouvement à une vitesse que j'aurais à peine osé imaginer tout seul."Concerto pour clarinette et orchestre à cordes d'Arnold Cooke :Allegro 12'30
Lento 10'05
Allegro vivace 5'52
Arnold Cooke (1906-2005) a terminé ce Concerto en 1956 qui sera sa première oeuvre substantielle pour cet instrument.
Le premier mouvement apporte des passages brillants pour le soliste en alternance avec les cordes. Une cadence est prévue à la clarinette.
Le deuxième mouvement est plus lyrique, plus pastoral, inspiré par le chant des oiseaux entendus par le compositeur à Kensington.
Le dernier mouvement est vif et rythmique, avec une moyenne section légèrement plus lente. Il est plus léger et moins sérieux que les autres mouvements, au travers de rythmes espiègles et de syncopes.
Un très chouette CD qui ne donne qu'une seule envie : apprendre à mieux connaître les compositeurs anglais du XXème siècle